La présence d’un pare-vapeur en toiture plate entrave la découverte d’éventuelles infiltrations d’eau, d’autant plus s’il est étanche à l’eau (utilisé comme étanchéité provisoire, par exemple), car il permet alors la dispersion de l’eau dans le complexe. Il est toutefois possible de remédier à cet inconvénient en compartimentant la couche d’isolation à intervalles réguliers. Encore peu courante, cette pratique est abordée dans le cadre de la révision de la NIT 215.
Principe du compartimentage
Le compartimentage s’effectue en assemblant la membrane d’étanchéité à l’eau et l’écran pare-vapeur, pour autant que ceux-ci soient compatibles (voir figure 1 à la page suivante). Il existe néanmoins des solutions en cas d’incompatibilité ou dans le cas, plus complexe, d’une isolation bicouche (voir Les Dossiers du CSTC 2019/2.3).
Ce compartimentage est différent de la fermeture de fin de journée, qui constitue une mesure provisoire destinée à protéger l’isolation des intempéries, mais qui n’est pas forcément suffisante pour remplir la fonction visée dans cet article.
Le principal objectif du compartimentage consiste à limiter la propagation de l’eau infiltrée et l’humidification de l’isolation, et ce quelle que soit la technique de pose du complexe (adhérence, semi-adhérence, lestage ou fixation mécanique). Cette technique peut aussi aider à localiser une éventuelle fuite, si elle s’accompagne de mesures non destructives de détection des fuites et/ou si le pare-vapeur est étanche (pas de film en polyéthylène ou de fixation mécanique perforant le pare-vapeur) et posé en adhérence totale sur un matériau ne permettant pas à l’eau de circuler (un béton, par exemple, plutôt qu’une forme de pente plus poreuse, tel qu’un béton mousse).
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