20_ans_de_PERLEUnies dès 1996 pour renforcer leur statut de conjointe aidante, de femme ou de fille d’entrepreneur, les Professionnelles Et Responsables dans Leur Entreprise sont incontournables au sein de leur société. Retour sur les 20 ans de l’ASBL, avec Nadine Palm, leur présidente.

 

Présidente motivée et dynamiques des PERLE verviétoises depuis 2011, Nadine Palm a « repris le flambeau » des destinées nationales de ces dames de la construction en 2014. C’est donc tout naturellement que cette gérante des sociétés de son époux Benoît Palm, BEPA Construction (maçonnerie) et Roben Construction (bétonnage) revient sur l’origine de ces regroupements féminins encore trop méconnus.

A la base, les femmes nous rejoignent pour se tenir au courant de tout ce qui se passe dans le domaine. On y parle sans tabous. On y évoque, en toute convivialité, les questions fiscales, administratives, sociales et techniques

Nadine Palm

 

D’où l’idée a-t-elle germé ? « De femmes françaises du bâtiment qui, il y a 20 ans, avaient invité leurs homologues de la Confédération Construction », résume Nadine Palm. « A l’époque, celles qui travaillaient avec leur mari n’avaient aucun statut. Les conjointes aidantes n’étaient considérées que comme des petites mains, alors même que nos carrières vont de 25 à 70 ans… »

A l’origine de l’essentiel réseau, on retrouvera Bernard Sacré (le défunt époux de Colette Golinvaux et jadis président de la CCW), Colette Golinvaux elle-même (aujourd’hui présidente de la Confédération) ou Nathalie Bergeret, l’actuelle directrice emploi-formation-communication de la CCW. Très vite, la « toile d’araignée » tissée de Bruxelles se déploiera en Wallonie (à Mons, Le Roeulx, Verviers, Charleroi, Liège et Libramont). Construites autour des « notions d’entraide et de reconnaissance », ces réunions mensuelles relevaient de l’absolue nécessité du partage d’infos.

La plus grande victoire de ces dames remonte assurément à 2002, cette année qui, pour reprendre les mots de Nadine Palm, les vit conquérir « reconnaissance chez les entrepreneurs, statut social et fiscal, droit à la pension et accès au congé de maternité pour les conjointes aidantes ». Si l’ASBL connut, au lendemain de ce triomphe, un léger coup de mou, elle compte aujourd’hui une bonne centaine d’inconditionnelles, désormais arrimées à cinq ancrages locaux. « Nous sommes indispensables du côté de l’administratif qui, de nos jours, a autant d’importance que le travail sur chantier », estime l’ex-graphiste. « C’est une chance, pour nous qui sommes pleinement impliquées dans nos entreprises, de pouvoir nous rassembler, nous informer, nous épauler, etc. Dans le domaine qui est le nôtre, tout change vite et pas souvent au profit d’une gestion plus facile. Les défis y sont nombreux, autant que les difficultés en tout genre qui font notre quotidien. Les réunions permettent d’élucider des questions simples, de réfléchir à des sujets plus ardus, d’échanger nos points de vue, nos expériences et situations professionnelles. Le tout, dans la bonne humeur… Pour toutes ces raisons, les réunions PERLE ont une importance réelle. »

Le 17 juin dernier, quelque 300 PERLE se sont réunies autour des six présidentes qui les ont guidées. L’euphorie d’un walking dinner et d’une soirée dansante n’a pas empêché leur présidente en exercice de songer à des lendemains meilleurs encore : « A mon avis, on pourrait être cinq fois plus ! », estime celle qui s’attache à amplifier l’écho d’un « engouement fédérateur », jusqu’ici curieusement circonscrit à la seule Wallonie – « Une de mes espérances, c’est de voir se créer un pendant flamand et d’étendre ce magnifique réseau ».

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